Réformes scolaires : Le langage SMS au programme du Bac
La rumeur courrait depuis plusieurs jours. On attendait du nouveau ministre de l’éducation nationale, Benoit Hamon, qu’il annonce un assouplissement de la réforme des rythmes scolaires, lancée non sans difficulté il y a un an par son prédécesseur, et c’est chose faite.
Mais, depuis son ministère, Benoit Hamon n’oublie pas les lycéens.
En effet dans les prochains jours sera annoncé l’ajout d’une épreuve au baccalauréat. Celle-ci sera optionnelle et permettra donc aux candidats d’obtenir des points supplémentaires sans risque d’en perdre.
L’épreuve, commune à l’ensemble des filières -scientifique, littéraire et même techniques- s’ajoutera à la longue liste des langues étrangères proposées aux élèves de Terminal et s’intitulera « Langage SMS ».
« Il s’agira d’une épreuve écrite, d’une heure » explique Robert Lepetit, inspecteur d’Académie du Loir et Chère, ayant participé au groupe de réflexion sur la mise en place de cette nouvelle option avant de poursuivre « Nous demanderons aux élèves de traduire un texte de vieux français – environ 1990 NDLR – en langage SMS, ou texto si vous préférez. Il reste à définir les détails de la grille de correction. Nous ne savons pas encore si nous accorderons des points aux utilisateurs de hashtag et si nous pouvons envisager un résumé de texte en style Tweet. »
Le sujet fait donc encore débat au sein même du groupe de travail. Qu’en est-il des réactions à l’extérieur alors que le contenu définitif de cette réforme n’est pas encore connu ?
« Heureusement que je suis pas mort, je me serais retourné dans ma tombe ! » s’exclame Bernard Pivot qui n’a pas manqué, comme à son habitude, de réagir sur le réseau social twitter à sa manière : « eh benou j’la kiffe tro ta reforme »
Tandis que les partisans de cette proposition louent le mérite du nouveau ministre de vouloir suivre la tendance des jeunes qui, ne l’oublions jamais, constitueront l’élite de demain, à l’inverse, les détracteurs crient au scandale, accusant le gouvernement de vouloir taire les résultats catastrophiques de nos élèves en terme d’orthographe et d’expression écrite.
« Au lieu de les aider, ils entérinent le niveau déplorable de nos enfants et les encouragent même à ne produire aucun effort puisqu’il s’agit bel et bien là de leur accorder, facilement, des points supplémentaires pour le Baccalauréat » s’insurge France Larousse, enseignante dans un lycée parisien du 18ème arrondissement.
Encore une réforme issue du ministère de l’éducation nationale qui ne laisse pas indifférent.
La rédaction
A savoir si cette épreuve se déroule sur papier à entête de l’éducation nationale ou si Apple et Samsung fourniront les smartphones pour les élèves.