Parentalité sans culpabilité : la pilule miracle ?
Québec – Des chercheurs canadiens ont mis au point une pilule dédiée à soulager le sentiment de culpabilité … chez les parents.
La culpabilité est un sentiment que beaucoup de personnes connaissent.
L’enfant déjà le ressent quand il regarde la télévision sans l’autorisation de ses parents ou encore quand il jette les papiers de bonbons derrière le canapé pour ne laisser aucune trace de son méfait
Adulte, il aura encore bien des raisons de ressentir de la culpabilité : mensonges volontaires au travail pour cacher de la procrastination avancée, oubli du cadeau d’anniversaire pour son ou sa compagne, abonnement onéreux à la salle de sports pour ensuite abandonner au bout de trois séances, ingurgitation d’aliments gras avant l’été, bâclage du brossage des dents, …
Les exemples ne manquent pas et notre société de perfection ne fait que renforcer cette tendance.
Un constat : la parentalité accentue le sentiment de culpabilité
John Neckerman et Helen Fielder, chercheurs canadien à la McGill University Faculty of Medicine (Montréal) ont néanmoins pu observer durant de longues années que les parents étaient hautement touchés et vivaient très mal ce sentiment alors qu’ils s’en accommodaient assez bien avant l’arrivée du premier enfant.
Amis dans la vie et parents chacun de leur côté c’est autour d’une pinte de bière, après une journée éprouvante, (ils avaient perdu six rats à cause d’un virus inconnu NDLR) que John Neckerman et Helen Fielder ont réalisé »que la culpabilité [leur] bouffait la vie » .
Une prise de conscience
« Moi, je travaille 10 heures pas jour, je ne peux pas ralentir sous peine de voir fléchir ma carrière. Avec mon mari, nous culpabilisons beaucoup de laisser notre fils à la garderie 11 heures par jour. Et je culpabilise aussi à cause de mon travail, je ne peux pas assister aux réunions du soir car mon mari est souvent en déplacement. Mes parents me reprochent de ne pas consacrer assez de temps à mon petit garçon », déplore Helen.
Sentiment partagé par son collègue : « j’ai les mêmes horaires qu’Helen mais en plus j’assiste aux réunions car ma femme est au foyer et s’occupe des enfants, ce serait mal vu si je n’y étais pas. Sauf que ma femme me reproche souvent de gérer seule nos quatre enfants et mes garçons voudraient que j’aille les voir plus souvent à leur compétition de natation ».
Las et épuisés par ce sentiment « oppressant », les deux collègues chimistes ont mis au point la pilule « Serenitum » délivrée sur ordonnance depuis mars 2013 et dont les actifs de la composition « naturelle à 88 % » ont été tenus secrets.
Des symptômes nombreux et bien identifiés
Les parents rongés par la culpabilité peuvent se la faire prescrire par leur médecin de famille (plus apte à apprécier le changement chez son patient entre sa précédente vie sans enfant et sa vie avec enfant) s’ils ont présenté un ou plusieurs de ses symptômes :
- mal être suite au dépôt de l’enfant chez la nourrice ou à l’école alors qu’il est fiévreux.
- mal être suite à une semaine de repas complètement déséquilibrés.
- mal être suite à une sortie au restaurant/cinéma sans les enfants.
- mal être suite à une semaine de vacances sans enfant.
- mal être suite à un besoin vital de silence alors que l’enfant prononce ses premiers mots.
- mal être suite à la découverte d’un dessin que le parent juge horrible alors que l’enfant l’a réalisé avec cœur et attention.
- mal être suite à l’inscription de l’enfant au centre de loisirs le mercredi alors que le parent ne travaille pas ce jour là.
-mal être de laisser la couche à l’enfant même s’il présente des signes encourageants de propreté.
-mal être de mettre l’enfant devant la télé pour avoir 20 minutes (ou plus) de tranquillité.
La liste des symptômes est non exhaustive et les chercheurs en découvraient encore des dizaines chaque jour pendant leur étude.
Après des tests cliniques sur leur propre personne, John Neckerman et Helen Fielder ont décidé de breveter la pilule « Serenitum » puisque les résultats étaient concluants : Helen avait demandé à ses parents « de se garder leurs leçons d’éducation pour eux et de plutôt l’aider en gardant leur petit-fils » et John a quant à lui, osé dire la vérité à ses enfants qui »sont de piètres nageurs, mieux vaudrait-il arrêter là le massacre ».
Voilà ce que l’on pourrait qualifier d’avancée spectaculaire dans le monde de la parentalité.
De notre envoyée spéciale à Montréal
Photo Credit: Squirrelly Mae via Compfight cc
Encore un coup de l’industrie pharmaceutique pour nous prendre de l’argent! Je n’ai pas d’enfant par choix et j’espère que cette pilule sera dure à avaler.
Certes !
J’irai dès Lundi la demander a mon pharmacien, ainsi je pourrais mettre des fessées a mon fils autant qu’il mérite sans me sentir trop mal, ca le remettra a sa place. voila une belle avancée de la science , merci !
c’est clair que cette solution est preferable aux lampees de calva ou les sodas au pastis que je fais prendre a mon petit Jordan pour le faire dormir ou l’obliger a rester en place pour les devoirs ou lorsqu’il m’attend le soir quand je reviens d’une viree entre copines.