Les scénaristes de Plus belle la vie étaient en fait des enfants
Marseille – C’est un vent de panique qui souffle au Mistral. Après plusieurs mois d’enquête et des années de doutes, l’affaire a éclaté. Les scénaristes de la série française la plus regardée à travers le monde étaient âgés de cinq à huit ans.
LA RUMEUR A L’ORIGINE DE L’ENQUETE
Depuis son lancement en 2004, la série Plus belle la vie, qui raconte l’histoire des habitants d’un quartier de Marseille, déchaîne les passions. Si ses fans ne se comptent plus, ses détracteurs non plus. Le jeu des acteurs et les scénarios ont toujours fait l’objet de railleries sur les réseaux sociaux ou dans les soirées branchées, les rumeurs les plus incongrues ont couru. Alors lorsque celle de scénaristes mineurs a commencé à se répandre, personne ne l’a prise au sérieux. Personne, sauf Amélie Paris, directrice de l’Inspection Générale des Séries Françaises (IGSF), qui a vu là une explication logique à certaines scènes incohérentes. « J’ai immédiatement compris qu’il ne s’agissait pas d’une simple rumeur, mais de la réalité. Je ne sais pas comment je n’ai pas réalisé avant. C’était tellement évident… Et je ne dis pas ça parce que je m’appelle Paris et que ça se passe à Marseille, je ne suis pas raciste, j’ai des amis marseillais », confie-t-elle à nos journalistes.
UNE ENQUETE LONGUE ET FASTIDIEUSE
Des écoutes téléphoniques, des agents infiltrés (Rolland serait une taupe), des heures sans sommeil, l’IGSF n’a pas lésiné sur les moyens pour démanteler le réseau d’enfants qui travaillait dans l’ombre depuis des années. Des relevés dans la salle de réunion avait révélé des traces de fraises Tagada et de Pom’pote, renforçant les certitudes des enquêteurs. Mais le flagrant délit était nécessaire. C’est mercredi après-midi qu’il a été possible. Une brigade de quinze policiers armés de consoles Storio, de Tortues Ninja et de poupées Monster High, pour amadouer les contrevenants, a encerclé le bâtiment et procédé à la descente. Quatre enfants (deux garçons, deux filles) âgés de cinq à huit ans se sont rendus sans opposer de résistance.
DES ENFANTS SOULAGES
D’après les premiers éléments, les enfants écrivaient les scénarios depuis un an. Le producteur confie : « Au départ, on avait de vrais scénaristes, mais à force de lire que c’était digne d’un enfant, on s’est dit que ce serait une idée. On ne regrette pas, leurs histoires sont fabuleuses et les audiences n’ont jamais été aussi bonnes. Qui, à part des enfants, aurait pu imaginer le retour de l’ex de Bauer pour enlever son bébé et tuer sa femme parce qu’elle avait perdu son enfant ? Hein, qui ? »
Les enfants n’ont souffert d’aucune maltraitance. Au contraire, ils ont bénéficié de beaucoup d’avantages et étaient entourés de petites attentions. Théo, l’un d’entre eux, a accepté de témoigner pour Darons : « Je suis triste que c’est fini. On s’amusait bien, c’était rigolo de raconter des histoires comme ça. Mais c’est pas grave, je vais aller voir si Hollywood Girls veut bien de moi. »
La rédaction