Bébés échangés : les parents n’y ont vu que du feu !
Biron – C’est à la petite maternité Nicole Croisille d’Anglards-de-Salers, dans le Cantal, que s’est joué la semaine dernière, un drame dont l’issue aurait pu être tragique.
Le 20 mars, Murielle Martinet, 32 ans, donne naissance à la petite Violaine, après quelques heures harassantes de travail en salle d’accouchement. La naissance se passe plutôt bien, la petite ne présente aucun signe suspect et on renvoie rapidement la petite famille en chambre afin de faire connaissance. Les deux premiers jours se passent normalement, la jeune mère prenant tout doucement ses marques et peinant malgré tout à se reposer en raison des nombreuses visites de sa famille.
C’est vrai que nous avons vu du monde » témoigne Murielle « mais en même temps, c’est compréhensible, ma fille est la première petite fille d’une série de garçons, ma sœur a 4 garçons et mon frère en a trois. C’est vous dire si tout le monde était content ! »
Les journées défilent donc entre les différents examens de naissance et les déballages de cadeaux. Le conjoint de Murielle, Laurent Martinet raconte »nous étions débordés de papier cadeau et de bolduc, de poupées et de petits ensemble roses. La chambre était petite et les visiteurs étaient parfois nombreux, je pense que l’échange a dû avoir lieu pendant un de ces moments-là ».
Tout à son déballage de cadeaux, la jeune mère n’a en effet pas pris conscience qu’on échangeait son bébé pendant son troisième jour à la maternité. Le ravisseur a probablement profité de l’affluence dans la chambre 432 pour subtiliser la petite Violaine et la remplacer par un poupon Reborn, un de ces fameux poupons imitant parfaitement les nourrissons.
« Nous n’avons vu aucune différence » confirme Nanou Crêpin, la grand-mère maternelle, « même pyjama, même couleur de cheveux et même attitude. La voleuse avait prévu son coup à l’avance, nous n’avons rien vu du tout ».
La troisième journée se termine donc sans que l’alerte ne soit donnée. Murielle Martinet baigne sa fille et constate que cette dernière continue de dormir. Elle tente de la nourrir mais la petite Violaine ne semble pas avoir faim.
« Je ne me suis pas inquiétée » se lamente Murielle. »Je me suis dit qu’elle était très fatiguée par ces trop nombreuses visites ».
Le soir, mère et fille se couchent paisiblement et, au petit matin, Muriel retrouve avec émotion sa fille qui a, selon elle, fait sa première nuit. Ravie, elle envoie des sms à toute sa famille pour leur annoncer avec joie que sa petite dernière est parfaite !
C’est alors que tout s’enchaîne. Alertée par ce signe suspect d’une première nuit en maternité, la sœur de Murielle, également maman, se précipite à la maternité. Elle trouve sa sœur un peu affolée car sa fille n’a pas eu de selles et dort toujours. »Je sentais que quelque chose ne tournait pas rond » avoue la sœur « mais je ne voulais pas affoler Murielle, déjà fragilisée ».
Une visite en chambre du pédiatre confirme la terrible intuition : La petite Violaine a été volée et échangée par un poupon parfaitement imité. Dans la minute, l’alerte enlèvement est déclenchée.
« Nous avons perdu du temps » s’exclame Josiane Martinet, la grand-mère paternelle « Murielle aurait pu se rendre compte de la supercherie plus tôt !! »
Pendant quelques heures, la ville toute entière vit au rythme de la petite famille, s’inquiétant et suspectant son voisin. C’est d’ailleurs grâce à une observation attentive de sa voisine que Jean-Patrick Aubert, 46 ans, persuadé d’avoir trouvé la coupable du rapt, alertera les autorités.
Après une opération musclée pour déloger la voleuse d’enfant, la police confirmera avoir récupéré la petite Violaine au milieu d’une centaine de poupées reborn.
Le commandant-chef Rabure revient sur le déroulé de l’opération
« Ce qui nous a aidé, ce sont les pleurs. Un de mes officiers a agité un biberon devant les poupées et une seule a réagi. Nous nous sommes dit logiquement que ça devait être un vrai bébé. Et effectivement, il s’agissait bien de la petite Violaine, affamée ».
Après quasiment 24h d’angoisse, c’est une famille soulagée qui récupère sa petite fille.
La coupable, quant à elle, n’a pas souhaité s’exprimer sur son geste, se contentant de réclamer un poupon en cellule.
« Nous penchons pour un cas de psychose Corollienne » s’avance Jean Bernardin, le psychiatre nommé d’office, »avec une nécessité pour la patiente d’obtenir un poupon qui s’exprime. Elle a donc tout simplement subtilisé ce qui lui semblait être un poupon plus évolué. Elle n’a aucune conscience d’avoir mal agi ».
Aujourd’hui, toute la famille coule des jours tranquilles dans le petit village de Biron et tente d’oublier cette histoire qui s’est heureusement bien terminée.
Gageons cependant que la petite Violaine n’aura pas de poupée pour son premier anniversaire !
La rédaction
Photo Credit: nevil zaveri via Compfight cc
c’est monstrueux de faire ça
La psychose corollienne, on n’en parle pas assez je pense. Cela reste un grave problème de santé publique. En particulier dans le Cantal.
Certes !
Moi aussi j’ai confondu mon bébé avec une poupée, une fois.
Mais j’ai vite compris que ce n’étais pas lui car la poupée ne sentait pas le caca.
HAAAA MAIS KEL PLAISANTERIE DE 1ER AVRIL MONSTRUEUSE ET DE TRES MAUVAIS GOUT !!!!!
Magnifique poisson d’avril, j’y ai presque cru l’espace d’un instant ^^
J’aime
Bonjour,
Je travaille au Centre Hospitalier de St-Flour et je trouve ce canular pas drôle du tout.
En effet, beaucoup de gens ne lisent pas les commentaires succédant à « l’article » et publient cet article sur Facebook.
L’impact de ce canular sur l’image notre établissement et de sa maternité peut avoir de graves conséquences.
Je trouve ça grave de faire preuve d’une telle inconscience.
Je dément donc clairement les faits énoncés dans cet article !
Charles.
Pardonnez-nous, Charles. Une erreur s’est, en effet, glissée dans notre article. Il est bien entendu question d’une autre maternité : la maternité Nicole Croisille d’Anglards-de-Salers. Celle avec le personnel médical déguisé en lapins. Erreur corrigée.
Bonjour,
Merci d’avoir modifié cet article.
Pourriez-vous retirer ces deniers messages qui n’ont plus lieu d’être s’il vous plait ?
Cordialement.
Charles.